L’installation d’une pompe à chaleur (PAC) est un excellent moyen de réduire ses factures de chauffage tout en utilisant une énergie plus propre. Mais une question revient souvent : faut-il choisir une PAC monophasée ou triphasée ?
Ce choix dépend essentiellement de la configuration électrique du logement, de la puissance nécessaire et du coût de l’installation. Une mauvaise décision peut entraîner des surtensions, des coupures de courant ou des frais inutiles.
Décryptons ensemble les différences entre ces deux systèmes, les critères de choix et les coûts associés pour faire le meilleur investissement.
Comprendre les notions de monophasé et triphasé
Avant de choisir une pompe à chaleur, il est essentiel de comprendre la différence entre une alimentation électrique monophasée et triphasée.
Dans une installation monophasée, le courant est distribué sur une seule phase de 230V, suffisante pour la majorité des habitations. Une PAC fonctionnant en monophasé peut généralement aller jusqu’à 8 kW de puissance sans problème.
À l’inverse, une installation triphasée fonctionne avec trois phases de 230V chacune, fournissant une tension totale de 400V. Cette configuration est surtout utilisée dans les grandes maisons, les bâtiments industriels ou les habitations où la puissance requise dépasse 8 kW.
En France, la plupart des logements sont en monophasé, mais il est possible de demander à passer en triphasé via Enedis en cas de besoin.
Pompe à chaleur monophasée ou triphasée : quelles différences ?
Une PAC monophasée est adaptée aux maisons standards, de taille moyenne, et ne dépasse pas 8 kW de puissance. Elle fonctionne avec un abonnement électrique courant (6 kVA à 12 kVA).
En revanche, une PAC triphasée est recommandée pour les habitations avec une forte demande énergétique ou une surface supérieure à 150 m². Elle permet une meilleure répartition de la charge électrique et évite les coupures dues à une surcharge sur une seule phase.
Si l’installation est déjà en triphasé, choisir une PAC triphasée est souvent plus logique pour optimiser le rendement énergétique. En revanche, si l’installation est en monophasé, un passage au triphasé entraîne des coûts supplémentaires, qu’il faut prendre en compte avant d’investir.
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Tableau comparatif :
Quel impact sur la consommation et la puissance ?
La puissance de la pompe à chaleur est un élément clé pour déterminer si une installation triphasée est nécessaire.
Pour une maison de moins de 120 m², une PAC de 5 à 7 kW suffit généralement, ce qui est parfaitement gérable en monophasé. En revanche, une maison de plus de 150 m², mal isolée ou avec un plancher chauffant, nécessite une puissance supérieure à 10 kW, rendant une installation triphasée préférable.
Dans certains cas, une PAC monophasée puissante peut générer des pics de consommation, entraînant des surtensions et des déclenchements du disjoncteur général. Une PAC triphasée permet une répartition équilibrée de la consommation électrique sur les trois phases, limitant ainsi ces problèmes.
Coût d’installation et passage au triphasé
L’installation d’une PAC monophasée ne nécessite pas de modifications majeures sur le réseau électrique et reste plus accessible financièrement. En moyenne, une PAC air-eau monophasée coûte entre 8 000 et 12 000 € installation comprise, avec un abonnement EDF standard.
En revanche, une PAC triphasée peut coûter 10 000 à 15 000 €, hors modification de l’installation électrique. Passer du monophasé au triphasé implique des frais supplémentaires :
- Changement de compteur (200 à 300 € via Enedis)
- Modification du tableau électrique (500 à 2 000 € selon la complexité)
- Mise à niveau de l’abonnement EDF (quelques euros supplémentaires par mois selon la puissance souscrite)
Le coût total du passage au triphasé peut varier entre 700 et 2 500 €, un montant à intégrer dans votre budget si votre installation actuelle ne le permet pas.
Les avantages et inconvénients de chaque solution
Une PAC monophasée a l’avantage d’être moins chère et plus facile à installer, car elle ne nécessite pas de modifications électriques majeures. En revanche, elle est limitée en puissance et peut poser des problèmes en cas de forte consommation.
À l’inverse, une PAC triphasée est idéale pour les grandes maisons ou les habitations avec une consommation électrique élevée. Son rendement énergétique est plus stable et elle réduit les risques de surcharge. Toutefois, elle coûte plus cher à l’installation et nécessite souvent des modifications du réseau électrique.
Le choix doit donc se faire en fonction de votre configuration électrique actuelle, la surface de votre logement et votre besoin en chauffage.
Comment bien choisir entre monophasé et triphasé ?
Si votre maison est déjà en triphasé, opter pour une PAC triphasée est la solution la plus simple et logique. Si vous êtes en monophasé et que votre PAC requiert plus de 8 kW, il est conseillé de faire un bilan énergétique pour voir si le passage au triphasé est justifié.
L’isolation joue un rôle clé : un logement mal isolé nécessitera une PAC plus puissante, donc potentiellement triphasée. Un audit énergétique peut permettre d’évaluer si des travaux d’isolation ne seraient pas plus rentables avant d’investir dans une PAC surpuissante.
Enfin, consulter un professionnel RGE permet d’avoir une recommandation adaptée et d’accéder aux aides financières disponibles (MaPrimeRénov’, CEE, TVA réduite).
Quelle pompe à chaleur choisir ?
💡 laquelle est la meilleure ?
➡ Si votre maison fait moins de 150 m² et que votre puissance de chauffage ne dépasse pas 8 kW, une PAC monophasée est le meilleur choix. Elle est plus économique, facile à installer et compatible avec la plupart des installations électriques domestiques.
➡ Si vous avez une grande maison (+150 m²), une forte consommation énergétique ou un plancher chauffant nécessitant plus de 10 kW, une PAC triphasée est plus adaptée. Elle offre une meilleure stabilité électrique et permet d’éviter les coupures liées à une surcharge du réseau.
📌 Attention ! Si votre installation est en monophasé et que vous souhaitez une PAC triphasée, le passage au triphasé représente un coût supplémentaire (jusqu’à 2 500 €). Avant de prendre une décision, il peut être plus intéressant d’améliorer l’isolation du logement pour réduire la puissance nécessaire et éviter un changement électrique coûteux.
✅ Conclusion : la PAC idéale dépend de votre maison et de votre installation électrique
- PAC monophasée 🏠 → idéale pour maisons standards, facile à installer, moins chère.
- PAC triphasée 🏡 → recommandée pour grandes surfaces, plus puissante, mais coûteuse à installer si passage au triphasé nécessaire.
Si vous hésitez, un audit énergétique permet de déterminer la puissance exacte nécessaire et d’optimiser votre choix !